Si, dans notre foyer, chaque jeune dispose d’une chambre individuelle dont il a la clé et qu’il peut rejoindre en tout temps (durant les temps de pause, bien entendu !) pour s’isoler du groupe et avoir un espace privé, la vie communautaire joue un rôle essentiel puisque nous sommes ainsi amenés à partager l’espace dans lequel nous vivons, à trouver la bonne distance relationnelle avec l’autre.
Il n'y a pas de groupes éducatifs au foyer. Les jeunes vivent ensemble et l'ensemble des adultes s'occupe de l'ensemble des jeunes.
Cette organisation de la communauté autorise et favorise la création et le développement libres des rapports entre éducateurs et adolescents, sans risque de rupture le jour où ces derniers changent de palier.
Ce principe permet également à l'éducateur de travailler davantage dans le secteur ou selon le mode qui lui convient le mieux, par le fait que la fonction éducative est peu compartimentée.
Au niveau relationnel, entre le jeune et l’éducateur, la communauté permet un plus grand choix de modèles de référence puisque l'ensemble du personnel partage la vie des jeunes. En cas de conflits, par exemple, une autre personne peut prendre le relais et évite la crispation relationnelle synonyme de tensions et d’impasse lorsque deux antagonistes sont dans l’impasse, leur permettant de trouver le temps et les moyens nécessaires pour se « rabibocher ».
Elle permet également l'individualisation et la mise en évidence de la responsabilité sous toutes ses formes. Le groupe est utilisé comme outil de socialisation positif et d'apprentissage des règles de vie nécessaires à la vie en société. Il accorde à chacun sa place et demande à chacun d'accorder une place à l'autre. Les termes de droits et de devoirs, d'adaptation, de tolérance, de compréhension, de confrontation, de respect, de solidarité et de responsabilité sont des valeurs qui doivent être à la base de la vie communautaire.